Roys Peak, Nouvelle Zélande, Mars 2020

Malgré la pandémie qui secoue le monde actuellement, ou du fait de la pandémie qui secoue le monde actuellement, Coralie Vincent et moi (Lou Camino) avons décidé de lancer la 6e édition d’Objectif3280 avec plusieurs mois d’avance. Ce projet nous a toujours permis de nous réunir, de nous évader, et de créer ensemble, par-delà les frontières et nos vies respectives. Nous espérons que ce sera encore le cas aujourd’hui…

C’est donc avec cette photo, que j’ai intitulée « Le jour d’après », que cette 6e édition d’Objectif3280, 10 ans cette année, va débuter. C’est à elle (G1) que je vous propose de donner une suite, dès demain, 10h heure française. Je suis sûre qu’elle vous inspirera et que de magnifiques histoires en découleront.

Comme pour les précédentes éditions, chacun est invité, après avoir posté sa photo, à l’accompagner de quelques mots… L’idée n’est pas d’expliquer sa connexion avec la photo précédente, mais simplement de raconter son histoire si vous le souhaitez. Quoi qu’il en soit, je vous livre la mienne : 

« Le réveil sonne à 3h24 ce matin là, nous nous engouffrons dans la voiture à 3h48, arrivons au parking du Roys Peak Track à 4h02. C’est parti pour 8 km de montée constante, 1 300 m de dénivelé positif et 3 h de marche à la lueur de la Lune gibbeuse. Un phare bienvenu qui nous pousse à glisser nos frontales dans nos sacs, à faire confiance à nos pupilles dilatées et qui a la délicatesse de cacher ce qu’il reste à parcourir pour atteindre le sommet avant 7h36, heure à laquelle le Soleil sortira de l’horizon montagneux. C’est pour assister à ce spectacle, quotidien, simple et sublime, que chaque nuit, quelques grappes de personnes s’engagent sur ce sentier en zigzag en espérant qu’aucun nuage ne viendra s’intercaler entre elles et l’astre brillant. Nous avons 15 minutes d’avance quand nous touchons au but. Au sommet, le froid et un vent glacial nous font vite oublier que nous avions chaud quelques minutes plus tôt. A tel point que certains font demi-tour avant l’heure. Nous avons prévu – change, duvet, thermos, douceurs -, nous pouvons donc nous chercher un spot d’observation et attendre patiemment le début de la séance. Le ciel troque son bleu pour un jaune timide et prometteur là où il sortira, les nuages ont déserté, tout va bien. A l’heure dite, il nous envoie ses premiers rayons, certes pas très chauds, mais peu importe, nous sommes touchés par le soleil, la grâce, la beauté pure. Nous l’accueillons comme s’il avait pu en être autrement. Lui, continue à monter sans sourciller, et moi, ce sont les larmes qui me montent aux yeux. J’ai souvent été émue, en Nouvelle-Zélande, par la beauté des éléments.
Ça, c’était le 14 mars. A une autre époque, j’aurais écrit, c’était hier. Aujourd’hui, j’ai l’impression que cela fait une éternité tant le monde a changé depuis. Ce matin-là, j’ai surtout pensé à l’importance de vivre chaque instant intensément, à ma chance d’être là, même si, finalement, l’événement est tout sauf rare : le soleil se lève et se couche tous les jours depuis des milliards d’années et le fera encore pour autant d’années. Je regarde désormais cette image avec un autre œil. Sans doute plus symbolique, comme l’aube d’une nouvelle ère à laquelle nous avons, chacun à notre échelle, l’opportunité de donner une direction plus juste, plus respectueuse et plus équilibrée… »

Si c’est votre première participation, je vous invite à aller regarder cette vidéo, faire un tour sur la page Philosophie et un autre sur le Mode d’emploi… Mais c’est très instinctif, vous verrez… L’important est de bien intégrer qu’il doit y avoir une association d’idée entre votre photo et celle à laquelle vous répondez…

RENDEZ-VOUS DEMAIN JEUDI 9 AVRIL VERS 10h (heure française) POUR L’OUVERTURE DE LA GENERATION 2 (3 ECHOS) EN VOUS RENDANT SUR LA PAGE PARTICIPER ! LA GENERATION 3 (9 ECHOS) SERA LANCEE LE MÊME JOUR VERS 14h.