Ascendencia

Quel casse-tête à chaque fois que de choisir cette première photo d’une édition d’Objectif3280… Cette 5e édition n’aura pas dérogé à la règle, même si je savais pertinemment que je vous emmènerais en Asie du sud-est, où nous avons passé les 3/4 de notre année 2017. J’ai d’ailleurs pendant pensé un temps que nous irions à Hong Kong.
Et puis c’est finalement le Japon qui s’est imposé. Le Japon tropical, celui auquel on ne pense pas spontanément : l’île d’Okinawa, au coeur de l’archipel des Ryukyu, à l’extrême sud du pays, qu’une partie des Japonais du Nord met volontiers à part. Une île historiquement très riche où, dans un décor de rêve d’eaux turquoises, de plages de sable blond et de mers habitées, se croisent, comme à ce carrefour, des problématiques complexes d’identité, de territoire, de violence, d’environnement, d’économie…
Je n’ai évidemment pas tout cela en tête lorsque je me poste à ce carrefour de Nago, petite ville située dans la moitié Nord de l’île principale, pour prendre cette photo. C’est la symétrie architecturale qui m’attire, la douceur des couleurs et de cette lumière tropicale. Et bien sûr, ce maillage de fils électriques quadrillant parfaitement le ciel dont le bleu fait joliment écho au taxi passant par là, et qui, au passage me renvoie au chaos des câbles vus au Vietnam quelques semaines plus tôt. En un clin d’oeil, j’ai l’impression d’être en cours de dessin au collège ou au lycée, penchée sur ma feuille blanche format raisin avec mes crayons HB et ma règle en bois alors que nous nous attelions à faire des perspectives et à dessiner un monde virtuellement parfait…

J'ai essayé de lire dans mes lignes, mais je me suis perdu dans ce dédale...

En regardant cette photo, on pense entendre le bruissement des flots, le souffle d’une brise de printemps… n’en croyez rien, on n’entend ni la mer, ni le vent ; le bruit de la ville, de la route, le vacarme des klaxons et des moteurs couvrent absolument tout autre son. Impossible de rendre ici ce contraste saisissant, si ce n’est dans l’opposition de couleur des pêcheurs.

Ce Chat-Médecine a vécu avec moi 14,5 ans.. Je mesure la grandeur de son Âme qui vient de s’envoler. Quetzal Coàtl. Il m’a enseigné et soigné tout au long du Chemin, Subtilement et Profondément, accompagnant mon ÂmeCoeur dans son Evolution, avec la Patience la Douceur la Souplesse et la Tolérance, l’Humour aussi parfois, et Toujours - tellement, seulement - l’Amour simple et indéfectible. Principes qui devraient être la Base de tout Enseignement. Il a été mon Maître de l’Amour Inconditionnel, et il a réussi finalement à m’apprendre à Prendre Soin, à Aimer Vraiment. Pas seulement "quand on peut", "quand on a le temps", "quand ca nous chante » "si ca nous arrange".. pas selon nos marées, hautes ou basses.. mais quoiqu’il en soit. Chaque fois, dans la fatigue, l’agacement, la pression, se rappeler (!) à la Douceur, à la Patience, à la Tolérance, à la Souplesse. Comme cela nous semblerait évident d devoir le faire avec un tout petit bébé. Nous avons Tous un Nouveau-Né au dedans.Chaque Instant il renaît. Il a besoin d'Amour sans Conditions pour épanouir grand son Potentiel, Offrir sa Pleine Présence au Monde. Ce Chat m’a reflété, et transmis avec l’Innocence, la délicatesse d’un Papillon, et la Sagesse parfois résignée d’un très vieux Moine, d'un Yoda boudeur.. inlassable il revenait tjr vers moi, m’offrir cet Amour-là, et me reproposer des exercices pratiques. Il m’a appris à m’Aimer et Aimer l’Autre, Tel que Nous Sommes, ici et maintenant, l’Un & l’Autre. Gratitud Infinita Machu