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Voici l'ascendance de la photo que vous avez sélectionnée



Le choix de la première photo d’une édition est toujours délicat. Si je commence à y réfléchir plusieurs semaines avant son lancement, en général, je ne finalise mon choix que la veille. Non sans avoir confronté ma sélection à un ou deux regards extérieurs... Les contraintes sont faibles : une photo prise dans l’année, une photo polysémique surtout qui inspirera différemment les trois personnes qui voudront bien lui donner une suite. Suite qui elle-même orientera le cours de l’arbre pour plusieurs générations. Ensuite, le subjectif et le conjoncturel l’emportent.


Direction Iquique donc, une ville du nord du Chili littéralement coincée entre l’Océan Pacifique, qui ne l’est pas toujours comme le rappellent les nombreux panneaux disséminés dans ses rues et indiquant la route à suivre en cas de tsunami, et cette incroyable montagne-dune, derrière laquelle se déploie, sur des centaines de kilomètres, l’aridité sans pareil du désert d’Atacama.


Entre ces deux incarnations de la nature, menaçantes et enchanteresses, et à l’abri de quelques maisons faites de bric et de broc, ces jeunes graffeurs marquent, en toute quiétude et avec l’aval de notre étoile à tous, leur territoire de leurs couleurs vives, signes encore indéchiffrables et dessins en devenir. Un soleil qui, à cette heure de proche révérence, se fait lui-même peintre et dont les rayons-pinceaux aux teintes mordorées mettent magnifiquement la vie en relief et font invariablement croire en de beaux lendemains...
Génération 1, image 1
De beaux lendemains, Iquique, Chili
© Lou Camino, Paris, France
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Photo prise à Bidart au pays basque à une heure où tout le monde avait déserté la plage suite à l’arrivée de la pluie. Et là, nous apercevons deux surfeurs scrutant l’horizon comme appelés par l’océan. Un moment unique où les couleurs du ciel étaient magnifiques et où la nature reprenait ses droits le temps d’un court instant.
Génération 2, image 1
A l'écoute de la nature, Bidart, France
© G , France
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Etonnant été indien, fin octobre 2014... persuadée d'être à peu près seule sur la plage de l'île d'Oléron, cette prise est un clin d’œil à mon sentiment de ne pas pouvoir regarder tranquillement les vagues, et m'y perdre, face à un mur humain...
Génération 3, image 3
Seul(s) face à la mer..., Île d'Oléron, Charente-maritime, France
© MurielC, Paris, France
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Loin d'être une ile paradisiaque, l'Île de Pâques avec ses 838 Moais, ces énormes statues disséminées un peu partout dans l'ile, est vraiment particulière.

J'ai rarement ressenti une telle énergie émaner d'un lieu... un mélange de puissance, respect et magie.
Génération 4, image 7
Seul(s) dos à la mer, Rapa Nui, Île de Pâques, Chili
© Bertrand Chevigny, Montreuil, France
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I took this photo of modern and ancient culture in the extraordinary Smithsonian Museum in Anchorage, which displays an amazing collection of the art and artefacts of indigenous peoples of the region. In itself it is worth a visit or revisit to Alaska. This is a head-dress of the Tingit people, showing a human rider on a killer whale, whose fin is dressed with human hair to symbolize the flow of water. The creativity of these "artists of the people", like the graffiti artists we began with, and those arresting stone heads, is overwhelming. The Inuit invested every object with art and beauty, because each artefact was precious, had a definite function, represented hours of labour and often life or death (with say a boat, protective clothing, or a spear - or maybe this 'god' we see here whose function we can only guess at). Once, I saw an exhibition of Inuit sculpture in Ottawa in which the carvings were so so powerful and disturbing I could only glance at them - then I truly had to look away in fear. Art can be so, so powerful and these peoples really knew how to create it.
Génération 5, image 20
mondes se unissent, Anchorage, Alaska, États-Unis
© Robert Walgate, Londres, Royaume-Uni
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Génération 6, image 58
eyes , musée haribo, Uzès, France
© Fred, Paris, France
Moi qui croyais presque passer inaperçue derrière mon viseur. Que d’illusions perdues ! C’est un peu comme l’autruche qui plonge sa tête dans le sable en pensant – même si imaginer qu’une autruche puisse penser peut sembler étonnant – qu’ainsi, on ne la remarquera pas. Sauf que cette idée, qui les fait par ailleurs passer pour de stupides animaux depuis Pline l’Ancien, est fausse. Si elles enfoncent bien leur tête dans la terre, c’est surtout pour aller y puiser quelques vers et autres friandises protéinées voire se protéger des tempêtes de sable. Logique imparable !

De fait, si je cale mon œil derrière le viseur de mon appareil, ce n’est pas pour disparaître aux yeux de mes prédateurs potentiels mais bien pour prendre une photo. Parfois en tentant d’être discrète face à des inconnus, comme là. Et en échouant, comme là aussi. Ceci dit, cet échec a du bon. Car en saisissant mon intention de l’extraire de ce miroir à facettes et en me fixant ainsi avec ce regard démultiplié à la fois interrogateur et bienveillant lançant des « je t’ai vu, je t’ai vu, je t’ai vu me regarder » à l’envie, Pierre – appelons-le Pierre, il a une tête de Pierre non ? – m’a offert une composition inespérée : un ricochet d’œillades que Virginie – oui, appelons-là Virginie, elle a une tête de Virginie non ? – est venue compléter non sans une certaine méfiance, lui lançant, à lui, une salve de « je t’ai vu, je t’ai vu, je t’ai vu la regarder ». A posteriori, donc maintenant, j’en suis toute ébaubie !
Génération 7, image 173
Prises de tête, Paris, France
© Lou Camino, Paris, France
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Génération 8, image 519
Kaléïdoscope, Ma chambre
© Cécile Chevallier, Paris, France